Le samedi 11 mai, plusieurs centaines de personnes ont répondu à l'appel du Comité du 9 mai, un groupuscule reprenant méthodiquement les slogans nationalistes, symboles nazis et tatouages suprémacistes chaque année. Quelques heures avant le rassemblement, le tribunal administratif de Paris a suspendu l'arrêté d'interdiction pris par la préfecture de police, jugeant qu'il portait une atteinte « grave et manifestement illégale » à la liberté de manifester. Les militants identitaires, néofascistes et royalistes ont donc pu défiler librement, sans être inquiétés. Parmi eux, des étudiants, des soignants et des enseignants. En 2025, des néonazis défilent dans les rues de Paris aux yeux de tous.
Lorsque des rassemblements glorifient des figures de l'extrême droite radicale, arborent des symboles haineux et propagent une idéologie violente et discriminatoire, ils ne relèvent plus de l'expression démocratique, mais de la provocation et de l'intimidation. Protéger la République, c'est aussi empêcher que son espace public soit instrumentalisé par ceux qui veulent la détruire.
L'heure est au sursaut.